Sylvie Antoniw

C’est invisible

Posté par on 21 / 02 / 2016 de Poesie, Sylvie Antoniw | 0 commentaire

C’est invisible C’est invisible, le temps qui passe, ça ne fait pas de bruit… C’est juste une maison qui reste avec les volets clos pendant des années. Un petit chemin de terre que les ronces effacent peu à peu. Un visage perdu que l’on essaie de retrouver. Une vie que l’on a vécue comme on a pu en n’ayant presque rien compris. C’est invisible, le temps qui passe, ça ne fait pas de bruit… Février 2016 – Poésie – Sylvie Antoniw...

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Souvenirs, souvenirs…

Posté par on 21 / 02 / 2016 de Sylvie Antoniw, Textes courts | 0 commentaire

Souvenirs, souvenirs… En classe de première, nous avions monsieur Cyclotron en physique-chimie. Petit, rondouillard, le pantalon trop court, les cheveux en pétards à mèches, la blouse jamais propre, les lunettes rafistolées avec un bout de sparadrap, il semblait être le résultat d’un croisement entre Albert Einstein et Gaston Lagaffe. Une sorte de savant fou qui avait atterri dans notre lycée, par on ne sait quel mystère, et auquel personne n’avait dit qu’il exerçait le métier de professeur. Ne sachant donc...

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Le nouveau voisin

Posté par on 23 / 06 / 2015 de Nouvelles, Orteil d'Or 2015, Sylvie Antoniw | 0 commentaire

  Le nouveau voisin En ce vendredi de juillet, comme à son habitude, Henriette Michepain revient du petit supermarché où elle a acheté ses provisions pour la moitié de la semaine. Encombrée par ses deux lourds cabas, elle marche lentement. Parvenue enfin dans l’impasse des Floralies, elle s’arrête devant le portail de son jardin pour souffler une minute et sortir ses clés lorsqu’elle aperçoit Philibert Rateau, son nouveau voisin, qui vient vers elle : « J’ai bien l’honneur de vous souhaiter le...

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Une nuit

Posté par on 09 / 10 / 2014 de Sylvie Antoniw, Textes collectifs | 2 commentaires

Par cette belle nuit de printemps, tout est calme, tout est tranquille, tout le monde dort. Pourtant on dirait bien que l’on entend quelque chose… Hum, hum, hum… Tendons l’oreille… Mais oui, en effet, on entend des bruits de voix et cela provient du clocher de l’église… Qui ose parler de cette façon à une heure aussi incongrue ? Quel groupe d’hurluberlus a gravi les sept échelles vermoulues du clocher pour aller tenir une réunion tout là-haut ? Qui argumente et discutaille, sans se soucier...

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Un drôle de numéro

Posté par on 27 / 06 / 2014 de Orteil d'Or 2014, Sylvie Antoniw | 1 commentaire

Prix spécial du jury 2014 Un drôle de numéro Son nom de famille était Sixfoissix. Ses parents, piqués par on ne sait quelle mouche, lui avaient donné le prénom de Samfey. Lorsqu’il se présenta dans mon entreprise, suite à une offre d’emploi que j’avais fait paraître, je l’embauchai le jour même comme chauffeur de bus. Je savais très peu de choses à son sujet, mais il avait une tête qui m’inspirait confiance et puis j’étais pressé de pourvoir ce poste. Peu après, je me rendis compte...

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On disait de lui qu’il avait tout raté…

Posté par on 16 / 05 / 2013 de Sylvie Antoniw, Textes courts | 0 commentaire

Effondré dans l’un des fauteuils de la bibliothèque, un verre de whisky à la main, Edwin était complètement anéanti. Cette soirée lui avait semblé interminable.  Dés le début du dîner, servi dans l’élégante salle à manger, il s’était senti mal à l’aise. Des regards de connivence s’échangeaient entre les invités, des phrases se chuchotaient dans son dos. Il avait compris qu’une rumeur circulait : on disait de lui qu’il avait tout raté et qu’il était complètement...

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Ceux qui l’avaient croisé, disaient qu’il était grand…

Posté par on 15 / 05 / 2013 de Sylvie Antoniw, Textes courts | 0 commentaire

Ceux qui l’avaient croisé, disaient qu’il était grand… Enfin, ceux qui disaient ça, c’étaient ceux qui pouvaient encore parler… Parce que, malheureusement, la plupart de ceux qui l’avaient croisé étaient revenus complètement patraques.  Et bien, oui, forcément, quand on est un géant, grand comme une maison à deux étages, avec d’aussi grands bras, d’aussi grandes jambes et surtout d’aussi grands pieds, forcément, dés qu’on remue un petit peu, on écrabouille les gens qui...

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C’était un enfant effrayant et docile

Posté par on 04 / 02 / 2013 de Sylvie Antoniw, Textes courts | 1 commentaire

 C’était un enfant effrayant et docile Je suis né par un jour de pluie. Un jour fade, gris, tout à fait ordinaire. Un jour où mon père était absent. Une fois de plus, il participait à un séminaire à Lyon pour son entreprise. Je suis né presque tout seul. Il y avait juste ma mère et la sage-femme qui, ce dimanche là, assurait la garde à l’ancienne maternité Saint-André. Ce n’était pas bien gai. Moi, j’aurais préféré qu’il y ait de la musique de cirque et puis des jongleurs et des funambules...

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Le Secret des Pieds-nus ? selon Sylvie…

Posté par on 29 / 10 / 2012 de Sylvie Antoniw, Textes courts | 1 commentaire

Consigne : C’était au beau milieu de notre tragédie  Depuis quelque temps, on ne savait pas pourquoi, la tragédie avait lieu chaque mardi soir, pendant l’atelier d’écriture.  Au début de la séance, l’animateur de l’atelier sortait les consignes d’écriture de son cartable et, avec sa bonhomie et sa patience habituelles, il nous les distribuait. Deux minutes, à peine, nous suffisaient pour les lire et nous rendre compte qu’elles étaient trop difficiles à faire.  A partir de là, tout...

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Flacon sur substrat marin

Posté par on 06 / 07 / 2012 de Louis Mancy, Ludotextes, Sylvie Antoniw | 0 commentaire

 « Voilà comment j’ai pu échouer sur cette île inhabitée et stérile où de grands oiseaux de mer, ombreux et chaque jour plus menaçants, me lorgnent comme leur nourriture prochaine. Je pense à ma vie d’avant, je pense à toi sans cesse, comme à un trésor perdu. Comment ai-je pu t’aimer aussi médiocrement, comment ai-je pu vivre si sottement ? Comment ai-je pu sacrifier ma vie à cette existence creuse de bourgeois satisfait ? » Réécrire ce message avec les pauvres moyens d’une île où, selon, n’existent pas les...

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