Marie Thérèse G.
Et pourtant, elle tourne !
La période des vacances nous donne encore des occasions d’évoquer et de revivre nos souvenirs d’enfance et d’adolescence. Avec mes frères, nous rions encore, malgré notre grand âge et nos fatigues, de nos aventures, nos jeux, nos distractions au temps de l’occupation en particulier. La plume de jean nous a ramenés à l’époque où l’on se distrayait à peu de frais ! Voici un titre évocateur : « Et pourtant, elle tourne ! » … (Galilée) Que faisait-on les dimanches d’occupation...
Lire plusTrois semaines « hors les murs »
Trois semaines « hors les murs » Cette année encore, je suis partie « en vacances » à la campagne, à Fleury la Vallée, cela s’entend, heureuse de retrouver mes racines, ma terre natale et le jardin, heureuse de vivre dans notre vieille maison et de partager les repas et quelques activités de tous les jours avec la famille aidante et accueillante . Le Padre Juan est arrivé le premier chez nous après un long et fatigant voyage Lima-Paris-Fleury ; et sans attendre, ce fut ce 19 juillet joyeux avec enfants,...
Lire plusL’occupation de mon village (3)
L’occupation de mon village (3) Pendant l’occupation, le ravitaillement n’est pas facile ; les produits alimentaires, les tissus, les chaussures, le savon…sont contingentés et chaque mois, nous avons la distribution des tickets d’alimentation ; souvent les tickets disparaissent avant ou pendant la distribution (avec, en général, l’accord tacite des responsables). Le Président de la Délégation spéciale reçoit le 29 décembre 1943 deux visiteurs, rendez-vous très confidentiel à la mairie, à la...
Lire plusL’occupation de mon village (2)
L’occupation de mon village (2) Eté 1940, instructions « impératives » de la kommandantur : « Chaque habitant est tenu d’entretenir périodiquement les trottoirs (ou absence de trottoir) devant sa propriété : ôter l’herbe, balayer, etc... » Bien sûr, les villages allemands – et d’autres – sont ainsi tenus par goût et discipline ; mais chez nous, le seul fait d’en recevoir l’ordre suffit à nous dégoûter d’avance ! La population réticente a donc répondu par la force...
Lire plusL’occupation de mon village (1)
L’occupation de mon village Je dédie ce travail de mémoire consacré à l’occupation de mon village, Fleury la Vallée, à Mr Lottier, son instituteur et à sa fille Madeleine, aujourd’hui décédés et qui m’en firent la relation, quand je n’étais encore qu’une jeune femme. Marité Gelain. Le 15 juin ranime toujours des souvenirs gravés dans nos mémoires ; c’était au temps de notre grande enfance et notre adolescence : 15 juin 1940, l’exode, la conquête allemande, l’occupation. ...
Lire plusVieux métiers disparus de mon village
Aujourd’hui, Fleury la Vallée n’a plus rien de comparable avec le village de mon enfance ; parfois il me paraît endormi, un peu triste malgré ses maisons rénovées et ses bâtiments communaux qui ont fait toilette ; silencieux la plupart du temps, il est à certaines heures, traversé par des voitures pressées, des camions de livraison, des tracteurs qui tirent d’énormes remorques se rendant aux champs pour les récoltes ; les enfants ne jouent plus dans les rues, ne vont plus à l’école à pied. Quand...
Lire plusIl y a 70 ans, ma grand-mère votait…
Il y a 70 ans La page d’actualités de « l’Yonne républicaine » du 29 avril 2015 m’a rappelé quelques souvenirs de jeunesse ; je n’avais pourtant rien oublié d’un événement important à son époque ; toujours aussi important aujourd’hui mais parfois oublié ! J’ai eu comme un choc en réalisant que les femmes avaient voté pour la première fois il y a 70 ans ; ce n’est pas si loin que ça puisque je m’en souviens ! Le 29 avril 1945, j’allais avoir 18 ans ; un an...
Lire plusLes gagne-petit
« Ciseaux ooooo, couteaux ooooo, rasoirs ouarrrr ». Il arrivait de je ne sais où, à la belle saison et s’installait dans la rue, non loin de la boucherie, de notre épicerie et de chez « Adelin » le bourrelier ; mes parents le reconnaissaient et après échange de quelques nouvelles, il se mettait au travail. Chacun apportait son stock de couteaux, de ciseaux à aiguiser, même des rasoirs ( les fameux coupe-chou) et les gamins du coin ne rataient pas l’occasion de venir observer, en action, le « rémouleur...
Lire plusJ’apprends
Un jour, Charles, jeune écolier d’à peine sept ans, me dit : » C’est dur ce qu’on fait-là, maîtresse ! Comment tu fais pour savoir tout ça ? » Réponse: « Je ne sais pas tout et j’apprends tous les jours quelque chose, comme toi ; j’apprends à te connaître, à mieux t’aider car ton travail d’écolier est difficile ; et toi, tu m’apprends à faire mon métier » Aujourd’hui Charles est un homme ; si je le rencontrais sur ma route, peut-être me demanderait-il ce que...
Lire plusLa guigne !
Il arrive le temps des cerises ! Il rappelle bien des souvenirs ! Enfants, nous allions faire la cueillette ; c’était une de nos tâches pendant les vacances scolaires ; nos parents, eux, n’avaient pas de « congés payés »; à la campagne, « on n’était pas payé à ne rien faire « , quelle idée ! Quand les guignes étaient mûres, nous grimpions sur « la montagne » en passant par les petits sentiers traversant un bois de pins. En haut, à la Combe, c’était « notre vigne « et en bordure du chemin,...
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