Jean Jacques L.
Amour et Fortune
Je venais de Strasbourg, je n’avais presque rien À mourir pourtant, mes parents voulaient bien Éros et Cupidon tourmentaient mes nuitées J’espérais la rencontre très tendre d’une aimée Je cherchai, on m’aida et je connus Armande Hélas elle refusa plus ou moins de m’entendre Enfin vint Aloïs, précieuse et cultivée. Alors je crus encore à l’ardente hyménée mais que faire, comment vivre bien longtemps sans argent Il faut ou en voler ou en être l’agent Au système de Law bientôt je fis...
Lire plusLa messe des Anges
L’événement était trop loin -43/44- pour m’avoir marqué. Pourtant en 47, année de mes dix ans, le tonnerre en roulait encore… En ce temps-là, ma tante (la Terrible), tenait l’harmonium et chantait à l’église d’une voix que l’on disait forte et juste. Et puis était intervenu un événement inouï, sans précédent, formidable, un de ces événements qui secoue un village, en chasse la routine abrutie et paisible. Ma tante avait reçu la convocation d’un notaire dont l’étude était...
Lire plusL’Or de la ruelle
Les rues Haute et Basse Perrières sont deux vieilles rues d’Auxerre. Elles doivent leur nom à de très anciennes carrières situées sur le haut de la place Robillard, place qui fut en son temps un très ancien cimetière. Des travaux d’agrandissement du vieux Crédit Agricole l’ont prouvé. Ces deux rues séparées par une altitude de 15 mètres communiquaient à leurs extrémités par des tournants assez rudes et mal disposés. De plus elles étaient unies par la Ruelle du Conduit qui existe encore, mais qui n’est...
Lire plusToto a bu le lait
Toto a bu le lait C’était à Courson les Carrières où nous possédions une humble maison. En août 1944, ou plutôt en 1945 puisque mon père, d’ordinaire si taciturne, ne cessait d’éviter vieux meubles et piles de linge crasseux pour, les bras au ciel, louer l’esprit humain qui, avec quelques kilos de métal rare, venait d’envoyer 200 000 nippons dans un monde à l’évidence meilleur. Tout y passait : il n’évoquait pas Prométhée dont le supplice et l’intervention salvatrice...
Lire plusSous ma fenêtre
Sous ma fenêtre ondoient déjà les roseaux qu’un clapotis éveille avant l’orage. Ma princesse blottie sous un saule s’étire. Oh le chant lugubre des orties dont les lanières s’enflamment au vent soudain ! Jean Jacques L. Poésie 15 juillet 2013
Lire plusSi le vent (compilation)
Si le vent, Vent tiède ou ouragan Les jupes à volants Feraient des tourbillons Et nous prenant par la main la ronde en une farandole Nous emporterait tout là-haut. Jeannine de J. Si le vent était un oiseau que ferait-il ? Rien de plus que de voler Melle D. Si le vent était un oiseau, j’aurais soin d’ouvrir ma fenêtre J’aurais soin de laisser les gens courir au fond du jardin J’aurais aussi grand envie de tailler ma charmille Encore je laisserais ce vent s’étonner au coin de la rue Et...
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