Philippe M.
1939 : le sort des fusils de chasse
Entre les deux guerres, dans les campagnes, pas de télévision, pas de cinéma . La grande distraction alors, pour les hommes, c’est la chasse; la chasse communale ou privée mais payante. Tous ces chasseurs avaient la connaissance des BEAUX fusils. Le fusil « IDÉAL » de chez Manufrance, le plus beau du monde. Ceux des petits artisans de Saint – Etienne :les DARNE, les VERNEY CARON; les anglais réputés :JAMES PURDEY, WINCHESTER; les italiens BUENELLI et ZOLI; les STEYR MANNLICHER autrichiens; Le MAUSER allemand; les...
Lire plusLa chasse à la Croule
En théorie : les bécasses émigrent en septembre de chaque année ; leurs itinéraires sinuent au-dessus de la canopée, le soir, vers 21 H. Leur tir au vol est très sportif. Retrouver au sol l’oiseau abattu tout aussi sportif. C’est une chasse de nuit. Un soir de septembre, nous décidons, mon père et moi, d’aller tenter notre chance. Munis de quelques cartouches ( du plomb n° 6 suffit largement pour un oiseau un peu plus gros qu’une petite poule d’eau ou une belle perdrix ) et de nos fusils, nous...
Lire plusPetit voyage en Wolswagen militaire
C’était au cours de l’été 44… Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que la soi-disant « grande » idée d’Adolf de soumettre le monde au national-socialisme avait du plomb dans l’aile, comme le disait mon grand-père . « Pour Adolf les carottes sont cuites après les défaites de Rommel en Afrique et de Stalingrad en Russie !» ajoutait-il. Chez mes grands-parents dans l’Indre à Gargilesse, la grande affaire était la Résistance à laquelle se prêtait ce pays de monts , forêts et...
Lire plusLa pêche au tisonnier
La pêche au tisonnier et au pique-feu, au pays de George Sand. C’était en juin 1944. J’avais 7 ans. Ma mère qui venait d’accoucher de Bernard, mon plus jeune frère, débordée par tout le travail que lui donnait ce téteur de biberons et salisseur de couches (pas de Pampers alors…!) m’avait expédié chez ma grand-mère maternelle Camille, à MOULIN DE GARGILESSE, petit hameau de l’Indre au bord de la Creuse, pays de George Sand. Fonctionna dans ce minuscule village, pendant toute la guerre, un moulin à...
Lire plusLe vin de Saint Georges
LE VIN DE SAINT-GEORGES ou Premiers souvenirs vinicoles d’un gamin de 10 ans à la fin de la guerre 39/45 C’était en 1947. Mon père, 1m.98, maigre et sec comme un stockfish, reprenait goût à son petit verre de rouge pendant et après le repas. Encore fallait-il trouver le précieux breuvage. Il avait eu l’adresse d’un vigneron de Saint-Georges, où nous habitions, dans le bout du pays. Le vigneron voulait bien le fournir en vin mais il lui avait recommandé la plus grande discrétion . Le soir choisi,...
Lire plus