Le marché

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05 / 07 / 2012
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 Le narrateur est un chien, genre corniaud et pas bien grand, libre ce matin de marché. Il déambule jusqu’à ce qu’il repère un étal de charcuterie et salaisons. Il s’assied à distance stratégique, entre coup de pied et larcin. Il fait du vent. Il a neigé le matin, et une pluie triste vient remplacer les flocons.

 Introduire les mots : valétudinaire et équatorial

 C’est du tout cuit !

 Parti, ce matin là, la patte allègre et l’œil malin, avec l’allure bien décidée de qui a rendez-vous avec le plaisir, je n’y allais pas par quatre chemins.

Point trop de fioritures ni de déambulations itinérantes, puisque je savais où j’allais, pourquoi j’y allais, et que l’endroit, rêvé en ce jour de marché, avait d’la gueule et sentait bon la bonne affaire !

Me laissant guider par mon flair de vieux baroudeur, j’arrive vite fait au lieu stratégique de la place, l’étal du charcutier salaisons « Oslong ».

Me posant à distance raisonnable pour pouvoir agir le moment venu, j’attendis mon heure…

Il faisait un vrai temps de chien, vent glacial et pluie épaisse et drue, presque de la neige fondue !

Un petit homme d’un certain âge, un peu malingre et valétudinaire, tentait désespérément, le froid et ses doigts gourds aidant, de faire rentrer un poulet bien dodu dans un cabas déjà plein de victuailles, lorsqu’un un geste inconsidéré de sa part amena la bonne bête à une destination plus terre à terre…

Quel bol  !

Parole de chien, l’affaire est dans l’sac, c’est du tout cuit ! Juste à ouvrir la gueule, j’en salive déjà…

-WAOU! WAAOOU! WOU WOOOU ! WOOOU !

Quel imbécile de traiteur qui vend en cette saison des poulets équatoriaux !

 05 octobre 2010 – Textes courts – Louis Mancy

 

 

 

 

 

 

 

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