Il arriva chez nous un dimanche…compilation de Mémoires…de Bourgogne

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28 / 04 / 2012
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à Mémoires de Bourgogne, cette consigne aussi a rencontré de l’écho. Voici comment elle fut traitée par les anciens…

   Il arriva chez nous un dimanche de Mai alors que nous ne l’attendions pas. Dans le jardin, les fleurs étaient épanouies et embaumaient ; nous venions de faire un barbecue et il est arrivé cet enfant des îles, accompagné par une personne de confiance. Nous avions fait une demande d’adoption et n’avions pas de nouvelles ; quelle joie ce fut : l’enfant avait deux ans, tout bouclé et très intimidé de voir des personnes étrangères ; mais notre adorable petit chien l’a fasciné alors que nous ne comptions pas pour lui ; il a fallu faire connaissance, lui, le chien et nous ; et maintenant il fait partie de la famille.

 Jeanne Genevoix 17-04-2012

 

Un dimanche de Mai, ma nièce arriva, accompagnée d’une adorable boule de poils , une petite chienne, grosse comme une pelote de laine beige clair . Elle fit la conquête de toute la famille malgré toutes ses bêtises ; la plus belle : posée sur le bureau de mon mari, la petite chienne mit en boule les papiers puis fit ses besoins.

Pendant plusieurs années, elle fit le tour de la famille, résidant là où était sa petite maîtresse. Tout le monde était conquis par elle et on faisait tous ses caprices .

Elle est partie un beau dimanche comme elle était venue. En voiture avec ma belle-soeur, à un feu rouge, à Alésia, un quartier de Paris, elle a sauté par la fenêtre ouverte de la voiture ; nous ne l’avons plus jamais retrouvée malgré toutes nos recherches ! Grand chagrin de tous mais surtout de sa petite maîtresse. Depuis elle a toujours eu des chiens.

 Christiane Chédaille 17-04-2012

Il arriva chez nous un dimanche de Mai. Le printemps s’annonçait par un ciel sans nuages. La température était douce. Nous ne l’avions pas revu depuis un an. Par force, il avait dû quitter le pays et gagner un sol plus sûr. La guerre régnait … Il avait dû, par une nuit sans lune, accompagné d’un ami, partir de Trégastel et gagner l’Angleterre. Cela faisait un an ! La chance l’avait accompagné, il n’avait pas été blessé au cours des raids militaires qu’il effectua au-dessus du camp de Suvel. Ses compagnons avaient eu la chance d’échapper aux ennemis sauf son adjoint. Nous ne pensions jamais le revoir. Mais ainsi il eut la joie d’être là quand la guerre se termina.

 Adeline Breuiller 17-04-2012

Il arriva chez nous un dimanche de Mai. Et, chez nous, tout a changé.

Nous étions six filles, nous formions une tribu, nous étions soudées, nous nous aimions !

Ce jeune garçon venait faire connaissance avec ses futurs beaux-parents.

Il fréquentait notre soeur aînée, celle qui nous avait toutes un peu élevées .

On se demandait quelle tête il pouvait bien avoir ; quelles qualités avaient bien pu conquérir notre soeur, ce garçon qui venait nous la prendre ? Nous étions prêtes à lui trouver tous les défauts de la terre .

Il faut avouer qu’il nous a fait bonne impression dès le départ. En fin de journée, il nous avait toutes conquises, et quelques mois plus tard, il est devenu notre beau-frère.

 Emile Lecourieux 17-04-2012

Il arriva chez nous un dimanche de Mai pour nous surprendre et nous donner le plaisir de se revoir, d’échanger nos souvenirs dans un joyeux bavardage ; il nous quitta quelques instants, puis revint avec dans ses mains, un beau bouquet de muguet très parfumé ;  » pour vous porter bonheur « , dit-il.

Cet ami d’enfance n’avait guère changé et c’est avec joie que je l’ai invité à partager notre repas. Il nous quitta, puis il promit de revenir pour échanger encore de beaux souvenirs.

 Edith Letouzé 17-04-2012

Il arriva chez nous un dimanche de Mai, devant un barbecue ; ma famille au complet eut la surprise de recevoir la visite d’un de mes amis de longue date, c’est à dire au moins une quinzaine d’années. Ce fut une très grande joie pour moi de retrouver Wolfgang . Ma famille découvrit un grand gaillard blond aux yeux couleur pervenche .

C’était un camarade de camping, de mes débuts de campeur, juste après la guerre. Nous nous sommes rappelé ensemble tout ce que nous avions vécu sur la Côte d’Azur, près de Mandelieu ; en particulier la virée en vélo d’Auxerre à La Napoule et retour, fameux retour par la route Napoléon .

Toute la famille était très attentive quand nous racontions nos péripéties .

 René Magnien 17-04-2012

Il arriva chez nous un dimanche de Mai. Il était parti du village en 1937 pour un service militaire de deux ans, jeune et plein d’ardeur, songeant déjà à son retour sur les terres familiales où il cultiverait l’asperge et retrouverait sa belle qui lui avait promis de l’attendre ; les mois passèrent et sa libération approchait quand il fut contraint de garder l’uniforme à la déclaration de guerre en 1939. Parti au front avec toute sa vaillance, il était persuadé que le conflit serait de courte durée ; mais l’invasion allemande le surprit et avec ses camarades, il refusa de se replier espérant encore une fin glorieuse. Tous les jeunes hommes furent faits prisonniers et c’est loin de son village, en Allemagne, qu’il passa cinq années de sa jeunesse ; les lettres de France ne lui parvenaient que très rarement. Père, mère, fiancée, l’auraient-ils oublié ? Il rata deux invasions et eut bien du mal à croire à sa libération.

Il revint à son village, un dimanche de Mai ; il trouva la porte et les volets de sa maison clos depuis des mois sans doute, le jardin abandonné, père et mère décédés ; il a pleuré ; il est allé frapper à la maison voisine, le coeur battant, et il est tombé dans les bras de sa fiancée émue, par ce dimanche de Mai qu’ils n’ont jamais oublié.

 Marie-Thérèse Gelin 17-04-2012

1 Commentaire

  • Griffon Annie

    Comme je voudrais ressembler à ma petite Maman Jeanne si j’arrive à son âge! quelle chance d’avoir un « Monsieur Poissonnier »… merci

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