Effroi à Cannes

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24 / 07 / 2011
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Elle arrive de Lyon. Je l’attends sur la Croisette. Lorsqu’elle descend de la voiture, je m’approche pour l’embrasser. Elle me fait face et, soudain, son visage se crispe. Elle fronce les yeux (il est 20 Heures le 18 décembre). Elle s’effraie, puis je me retourne et, face à la mer, je vois une immense barre se dresser au dessus de l’horizon, tandis qu’un grondement commence à envahir l’atmosphère. Des voitures s’arrêtent et les passagers descendent pour observer ce qu’ils ont aperçu à travers les vitres. Tout le monde est médusé, bouche-bée. Puis le grondement se fait de plus en plus assourdissant tandis que chacun comprend que la barre est un mur liquide, une vague, une vague géante qui progresse en direction de la plage, tout en s’élevant encore au dessus de l’horizon. Alors, la frayeur, l’effroi me transit : « Nom d’une pipe, …C’est… » Cette fois, les cris retentissent et chacun de remonter dans sa voiture pour fuir, alors que d’autres bloquent encore la chaussée ! Des cris, des klaxons et les coups d’accélérateurs rajoutent au vacarme des sirènes qui ont maintenant investi le boulevard. J’attrape son bras et nous nous dirigeons en courant vers le Carlton. Avant que le groom ne nous interdise le passage, nous pénétrons dans le hall dans lequel tout le monde court dans tous les sens. Nous montons quatre à quatre les escaliers. À chaque palier, des personnes nous rejoignent pour continuer à gravir le maximum d’étage. Lorsque je me réveille, elle me demande si je n’ai pas rêvé de parachutisme !

 Jean-Michel KERNE (29/03/2011) – Nouvelles –

 

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