Betty Lefebvre
Etrange bohème…
– Consigne : extraits d’un journal de voyage « sur les traces d’Arthur Rimbaud » avec sac à dos et pataugas et un(e) participant(e) de l’atelier par tirage au sort. Bientôt je m’en irais les mains dans mes poches crevées, à mes pieds, mes bonnes vieilles pataugas avec, comme seul bagage, mon sac à dos que j’avais fait le plus léger possible tout en ayant réussi à caser « le bateau ivre » qui était de circonstance. Jean-Claude, mon ami de plume, poète et adepte du chemin de Compostelle,...
Lire plusCeux qui l’avaient croisé disaient qu’il était grand
Ceux qui l’avaient croisé, disaient qu’il était grand et il l’était, assurément. D’une grandeur qui en imposait. Ses épaules relevées faisaient ressortir une tête bien plantée qu’une chevelure d’un gris presque blanc couronnait. Il avait de l’allure, les femmes se retournaient souvent sur son passage. Plus d’un le jalousait. Ils disaient : -« jeune, il devait être pas mal, mais c’est du passé » ou encore –« regardez comme il est fier, il nous toise avec sa tête de plus, mais une tête vide, ça sert à...
Lire plusElle court toujours
Elle court toujours, c’est sa manière à elle de se sentir vivante. Elle court toujours. Pour elle, l’arrêt, c’est la mort et elle veut vivre. Vivre, vibrer, frissonner encore et encore… Chaque jour, chaque heure, chaque seconde comptent et sont un défi face à cette mort qui rôde, guette sa proie et attend le moment propice pour la mettre à terre, l’immobiliser à jamais. Alors, elle court. Elle court parfois à en perdre haleine mais elle est en vie. Elle court toujours en regardant devant, loin devant, laissant la faucheuse...
Lire plusLe Monde est noir quand on a les yeux fermés
Consigne 3 du 22 mai 2012 Le Monde est noir quand on a les yeux fermés Le Monde est noir quand on a les yeux fermés Le monde est gris lorsqu’ils le sont à demi Le monde est blanc quand on les ouvre grands. Le Monde est noir quand on a les yeux fermés, Fermés pour ne pas voir la misère, Misère qui résonne au plus profond de toi, Toi qui n’espère plus rien, Rien, c’est peut-être le début de quelque chose, Quelque chose que tu espères, L’espoir en la vie, La vie qui t’ouvre les yeux, Les yeux ouverts, enfin tu...
Lire plusLes mots
Les mots Laisse les mots couler du bout de ta plume sur la page blanche, blanche comme l’écume que l’encre, à peine déposée, colore. Noir, blanc, pleins et déliés s’unissent comme l’ombre à la lumière, le crépuscule à l’aurore, douce volupté au jardin des délices. Tout est éphémère et éternel recommencement comme tes pas sur les dunes, balayés par le vent le 30 mai 2012 – Poésie – Betty...
Lire plusAmour
Amour, le mot est lâché ! Avec un grand A évidemment. Chacun y va de son idée, de son vécu, de sa sensibilité… Alors, ça donne : Amour toujours, Amour impossible, Amours contrariées, Amour monotone, Amour vache, Amour passion, Amour fraternel, Amour divin, Amour universel… Amour, Amour, Amour… le mot n’est-il pas désuet ? Certains le croient, d’autres persistent à lui trouver un sens. Pourtant, c’est bien lui qui nous berce d’illusions, après lequel nous courons, nous nous essoufflons, parfois même jusqu’à en...
Lire plusJe l’attends depuis longtemps…
Consigne n°2 : 40mn J’attends quelqu’un. Depuis longtemps. Il est venu souvent, ce n’est pas son genre de manquer le rendez-vous…. Je l’attends, je l’attends depuis si longtemps ce moment où je me déciderai à l’appeler pour enfin le rencontrer. Je l’avais tellement imaginé, répété, qu’aujourd’hui, devant le combiné, je reste muette. Demain, demain je le ferai c’est sûr. Et demain arrive, le scénario se répète. Pour ne plus reculer, je pars. Le voyage est long, il fait chaud. Mille...
Lire plusIl arriva chez nous un dimanche de mai… (compilation 2ème année)
Cette consigne de l’atelier du 28 février est inspirée de l’incipit du Grand Meaulnes d’Alain Fournier. Le temps d’écriture était limité à 40mn. Voici donc les textes de chacun, dans l’ordre alphabétique des prénoms Il arriva chez nous un dimanche de mai … L’air était doux, les feuilles bruissaient légèrement, les fleurs coloraient la pelouse rase. C’était vraiment un bon jour pour arriver… Nous l’attendions, apprêtés comme souvent pour un dimanche, le...
Lire plusCelui qui…
Consigne n°2 : Anaphore : Celui qui… Celui qui du haut de la falaise siffle en ourlet de vague à l’autre… Celui qui marche dans la nuit étoilée Celui qui regarde la lune croître Celui qui suit l’étoile du berger Celui qui essaye de l’attraper Sera celui qui fixera l’éternité. Celui qui sait fermement, Celui qui croit savoir légèrement Ne saura jamais vraiment, Mais celui qui ne sait pas avidement, Celui-là apprendra éternellement. 22 novembre 2011 – Ludotextes – Betty...
Lire plusDans le mur
La route est à moi, l’horizon est dégagé. Je roule à vive allure. Ça me fait du bien. J’appuie sur l’accélérateur pour mieux savourer cette sensation de liberté. Je file tel un bolide vers l’inconnu. Le vent me détache les cheveux, les voilà libres aussi. Quel bonheur de se sentir vivante ! La vitesse m’enivre, me fait tout oublier. L’air printanier et les premiers rayons du soleil caressent ma peau fragile et frémissante. Comme cela m’est doux ! J’en savoure les plus infimes instants. Soudain, une douleur me...
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