Le ying et le yang

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16 / 05 / 2020
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Affublée de ton nom, géniteur à la con
J’ai haï tous les hommes, paternel à la gomme
A cause de tes idées, plaquées d’autorité
Qu’une femme se soumet, qu’un enfant ça se tait
J’ai appris ta violence, j’ai aimé ton absence
La représentation était dans le bon ton
Mais le vice est le vice, tout se jouait en coulisse
Tu n’es plus mon parent, définitivement.
                                   —-
Tu me laisses à jamais un goût d’inachevé
Pourquoi tu es partie, pourquoi tu m’as quittée
Tu allais tranquillement, accumulant les ans,
A peine dépassés les quatre-vingt balais
Et moi à cinquante piges, je n’étais qu’une enfant
J’aurais été ta canne, ton nez, ton mémento
Rafistolant sans trêve tes fuites de ciboulot,
Tu aurais survécu allant trotte menu
Toujours discrète et bonne comme tu avais vécu.
Tes longues mains noueuses, je ne les verrai plus
Elles m’avaient déployée, consolée, caressée,
Comme tu vas me manquer, j’ai adoré t’aimer
15 mai 2020 – Poésie – Fabienne Dubues

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