L’oiseau m’a appelé, je suis venu. (çonneries)

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04 / 12 / 2019
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L’oiseau m’a appelé, je suis venu.

(Çonneries…)

L’oiseau m’a appelé, je suis venu.

Depuis que j’ai mis ce pépiement comme sonnerie, quand c’est elle qui m’appelle, j’obéis à l’oiseau.

J’ai bien fait. Imaginons que j’aie choisi une sonnette comme celle qu’on utilisait dans les maisons bourgeoises, pour appeler les domestiques !

Ding ! J’arrive Madame ! Madame désire ?

Là, je peux toujours me raconter que c’est l’appel de la forêt, l’appel de la nature. Comment y résister ?

Pourtant, ça ne change rien. J’obéis à l’oiseau, comme j’obéirais à Madame la comtesse…

Et si je mettais une sirène de bateau ? un sifflet de gendarme ? un gong chinois ?

Et pourquoi pas un meuglement, un barrissement, un rire, une explosion de TNT ? C’est sans limite.

Ce qui n’est pas sans limites, c’est qu’à chaque fois qu’elle me sifflera, ou me sonnera, ou meuglera, ou explosera, j’accourrai.

C’est ça que je voudrais changer, mais la technologie de mon portable ne le permet pas, à moins de le balancer à la flotte.

03 décembre 2019 – Textes courts – Jean Marie Tremblay

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