Oups !

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03 / 02 / 2019
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Elle dormait d’un sommeil injuste que je jalousais piteusement.
Tomber amoureux d’une marmotte, d’une belle au choix béant, j’ai peur maman !
Fuir quand il est encore temps.
Dans les draps encore moites de nos ébats granuleux, elle respirait par petites bouffées d’air hâlé.
Au pied d’un lit débraillé de petit jour, éperdu, je tentais d’échapper au mystère impur de l’attraction funeste.
Fuir, fuir quand il est encore temps.
J’avais eu tort de mettre un cuir neuf, le bruissement de la peau encore jeune aurait rendu vert un vieillard baveux d’une folle intention de redressement illégal.
Elle enfouit son minois dans l’oreiller douillet, je croisais mon regard hébété dans le miroir piqué, indigne de mes promesses de jeunesse.
Fuir, fuir mais fuir bon sang quand il est encore temps.
Je l’avais rencontrée dans un bar enfumé,  elle servait des drinks alcoolisés.
Elle virevoltait, légère en dehors et tellement belle en dedans.
Mes pupilles frelatées s’interposaient devant ma raison en panique.
Pour l’aborder je bus et plus je buvais plus je babillais.
Ce qui devait arriver, arriva au dessus du bar, dans une alcôve destinée aux amours éphémères et aux fumées d’herbes folles.
J’étais éperdu, nu pied, échevelé avec l’envie de fuir et de rester.
Son prénom m’avait échappé, pourtant on s’était possédés dans une intimité d’un extrême toucher.
Il est doux d’y penser quand nos corps s’éloignent le temps de se retrouver.
Le scénario, je le connaissais jusqu’au jour où lassée, elle me quitterait de peur d’être quittée ou l’inverse quand le temps se surpasse et nous laisse de glace.
Son odeur me subjuguait, je n’avais qu’une hâte recommencer, recommencer encore.
J’étais habillé et m’apprêtai à quitter l’endroit quand….
« Tu t’en vas, on se revoit? »
Elle se leva, m’enlaça lascivement, je tentai de dégager l’étreinte quand je vis son vit, mama mia….
03 février 2019 – Textes courts – Marie Batllo

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