Mélancolie
Le bruit de mes pas résonne sur le pavé mêlé à ceux des fantômes évanouis,
Mes cheveux ne flottent plus au vent léger d’une brise d’automne dans les odeurs de pommes d’api,
Ma peau s’affaisse sans parler de mes fesses sous le poids enseveli,
Je regarde sans me retourner, le temps filer au cadran de la nostalgie,
Le regard des hommes ne s’attarde plus sur ma silhouette appesantie,
Maman ne m’appelle plus pour prendre des nouvelles, sa voix a disparu avec celle de papa pour des ondes FM, fréquence mélancolie.
La vie s’évanouit.
Il ne reviendra pas le frisson d’extase des soirs d’été dans l’herbe sèche, collé serré,
Les gauloises bleus sans filtre partagées à l’ombre des aînés 68 de mai,
Les nuits blanches à fantasmer l’éternité en amitié,
Le pare brise gelé de la 2 chevaux, impossible à dégivrer les grands soirs de ciné,
Les cuites en cachette pour mieux délivrer les mots susurrés aux fiancés d’une soirée,
Nos rires à déployer nos gorges, sur un mot bon ou mauvais….
Je donnerai cher pour un retour en arrière, juste un instant serrer contre moi papa, maman, amis et amants.
Combien de temps encore il faudra supporter la tristesse des deuils accumulés,
Mon cœur bat par habitude bêtement, jusqu’à quand ?
01 octobre 2017 – Poésie – Marie Batllo