Déjà le temps avance tout en secret

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22 / 05 / 2014
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Déjà le temps avance tout en secret, alors c’est presque parfait.

Le long de la coursive il y a les porte-voix, le bruit des clefs parfois. Il y a des échanges, des engrenages, des passages entre un inévitable polissage du jour qui se dépouille d’un enfermement fabulateur. Un face à face dans la glace vous renvoie à cette idée d’espérer la liberté.

Ce monde coupé en deux, le visiter est bien ennuyeux. D’une journée entrecoupée de grisaille ne reste qu’un épouvantail

L’enfermement se résume à une ombre, un numéro. C’est le bonheur qui sombre, incomplet, anonyme, dépouillé comme un pamphlet

L’enfermement vous use en pensées, en idées, en réflexions : c’est également la mémoire en sourdine qui travaille, qui s’agite, vocalise et finit par se ruiner

De l’enfermement on n’oublie rien de ce qui paraît effacé et de gratter le ciel ne prolongera pas l’instant d’une tendresse, d’une image égarée.

Même au plus fort de l’attente – non pas de la solitude – l’homme est en mesure de s’humaniser, de devenir plus civilisé. La valeur humaine reste au dessus des autres valeurs : tombé sept fois, relevé huit, à chaque temps de vie il y a résurrection.

2012 – Fragments – Michel H.

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