Haïkus de Mémoires de Bourgogne
Bulles de cristal
Compagnes des heures de joie
Griserie d’amis.
Coupes débordantes
O délectable breuvage
Fêtes, griseries.
Ciel bleu, grues cendrées
Joli printemps annoncé
Hiver disparu.
Printemps de l’oiseau
Naissance de toute vie
Heureuse nature.
Les grues plein le ciel
Finis les jours sans soleil
printemps pour demain
Le sillon verdit
Le blé se met à germer
Promesse d’été.
Doux comme le miel
Premier matin au soleil
Bonheur du révéil.
A travers les brumes
Et les ombres de l’hiver
Filtre la lumière.
Le grain va germer
Rythme secret de la terre
Sommeil de l’hiver.
Mon merle trompé
Étourdi par le soleil
Trop tôt a chanté.
La neige floconne
Le merle cherche la terre
Encore en jachère.
Longues nuits d’hiver
La ruche abrite l’abeille
Il neige dans l’air.
Jardin engourdi
Crocus ouverts au soleil
Printemps indécis.
Enfant-rien, enfant-roi
Petits riens devenus joies
Grands rois disparus.
Le temps coule et file
Toujours s’éloigne la source
La vie prend son temps.
Tendresse des yeux
Douce main caressante
Joyeux amoureux.
Ils se sont aimés
Bravant toutes les tempêtes
Cœurs battants et forts.
Fruit de la passion
Petit bourgeon de nous deux
Tu es merveilleux.
La mère repose
L’enfant sourit à la vie
Demain sera homme.
Sommeil de l’enfant
Doux et paisible repos
Long chemin de vie.
La jeunesse est folle
Mais la vieillesse encore plus
La vie est à tous !
Amis de toujours
Rêve d’un très long parcours
Chaleur de l’amour.
La langue se tait
Les deux oreilles écoutent
Chante le silence.
Souvenir de jeunesse
Au secours de la faiblesse
Vive la vieillesse !
Désir de gueul’ton
Venez dans notre maison
Y a bon marmiton
Les grues plein le ciel
Finis les jours sans soleil
Printemps pour demain
Tricotent les aiguilles
Jambes lourdes et chaussons chauds
Derrière la fenêtre
Bonjour mon Amour
Rêve insensé et perdu
Ne plus attendre
Quel joli visage
La Jeunesse est insolente
Cheveux blancs, fini !
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