Témoignage
Tous, autant que nous sommes, la vie nous a plus ou moins cabossés et après avoir clamé au cours des années : « Moi, en maison de retraite ? Jamais ! » , nous y sommes.
Nous y sommes avec nos misères, nos défauts et nos qualités et essayons tant bien que mal de nous adapter à la vie en groupe. Mais nous sommes des êtres fragiles !
Il suffit bien souvent d'(un geste d’amitié, pour redonner du courage. Mais nous sommes également des écorchés vif, et si nous sommes sensibles à un geste d’amitié, une phrase mal interprétée ou un simple geste peuvent nous démolir.
La vie nous a usés. La plus cruelle vieillesse n’est pas organique, elle est celle des coeurs. Nous sommes devenus des mort-nés, amers. L’éclat est perdu, nos espérances sont écornées, nous nous sommes accomodés de désespérer du monde.
Noël 2012 – Fragments – Emile L.
extrait d’un éditorial de Emile L. de Noël 2012, sur l’Echo de la Résidence, journal interne de Mémoires de Bourgogne.
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