Usurpation d’identité

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18 / 10 / 2012
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Usurpation d’identité

Ma vie m’a fui
Un samedi midi
Sans bruit
J’ai rien compris
Mais j’ai bien senti
Quand elle est partie
Les fées sont passées
Sans s’arrêter
Du regard effleuré
Cui là l’est trop laid
Neuf mois dans l’noir
L’coeur plein d’espoir
Pour un samedi soir
Finir sur l’trottoir
Depuis j’vis à coté
Des fois j’crois la croiser
J’vois comme des embellies
C’est p’t’êt ça ma vie
Mais c’est l’desespoir
Qui éclaire de noir
C’coin d’trottoir
Où on m’a laissé choir
J’ai traversé des mers
Poussé jusqu’aux enfers
Mais y a rien à faire
J’suis comme marqué au fer
J’ai vu 1000 horizons
Souvent révé qu’c’était l’bon
Mais y a qu’des prisons
Pour ceux qu’ont pas d’nom
Toutes ces femmes en fleur
Qui m’offraient leur cœur
J’connais qu’le malheur
J’les ai laissées en pleurs
J’sais toujours pas qui j’suis
Y a pas d’lampe dans ma nuit
Pourquoi ma mère m’a nuit
En m’nommant l’maudit

Un jour à Paris
J’ai rencontré LILI
Elle sentait l’patchouli
Elle m’a donné sa vie
J’me suis dit c’est fini
Et j’m’en suis rempli
Empli jusqu’à l’agonie
Mais j’ai vite saisi
Qu’c’était qu’du simili
J’y ai serré le kiki
Un kiki d’colibris
Aujourd’hui c’est la fin
La fin du chemin
De cui qui crevait de faim
Faim d’son destin
Un samedi au cimetière
Au cimetière d’Asnières
Ils m’ont mis en terre
Fini la galère
Derrière l’corbillard
A minuit moins l’quart
Ma vie, mais trop tard
M’a r’joint dans l’brouillard
Elle a essayé
Tenté d’me parler
Mais j’avais d’jà pigé
Pourquoi j’ai pas d’après
J’ai r’trouvé ma maison
J’suis à destination
Fini l’obsession de l’usurpation
Sur l’fronton y a des noms
Des noms d’nourrissons
J’sens comme une émotion
A r’trouvé ma filiation
J’en avais l’intuition
Y a eu substitution
Sur les 2 d’la fécondation
J’étais pas le bon garçon

25 septembre 2012 – Poésie – Cécile Gibier

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