ATELIER FICTION

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07 / 08 / 2012
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L’atelier d’écriture fêtait ses 150 ans.

 

Initié à Auxerre autour de l’an 2010, il avait connu un succès grandissant qui, brutalement interrompu par la fin du monde en décembre 2012, perdurait depuis dans l’au-delà du raisonnable.

 

Le noyau d’origine (1ères et 2èmes années) ayant essuyé les plâtres du début, encadrait à présent les nouveaux inscrits.

 

Après avoir changé plusieurs fois de lieu de résidence, ils se retrouvaient dorénavant

-et toujours une semaine sur 2- dans un endroit étrange à la frontière de l’état du Minéral Figuratif et du Végétal Abstrait, un univers à la fois bipolaire et créatif qui convenait à tous leurs délires

 

Il n’y avait plus de regroupement par année, mais par couleur

  • Semaine paire : les rouges
  • Semaine impaire : les blancs
  • Et on inversait tous les 10 ans.

Précédés d’un souffle incandescent, les rouges déposaient sur un grill brochettes encore brûlantes, piments vivants et desserts caramélisés, le tout arrosé d’un 1er cuit Clos de l’Enchaîné qui fouettait les sens et l’imagination.

 

Les blancs, environnés de coton beige, apportaient de la guimauve et autres douceurs pastel accompagnées d’un Iransibémol frais qui flattait les papilles et calmait les passions.

 

Ainsi d’une semaine à l’autre, siècle après siècle, les participants, toujours joyeux et inspirés, soumettaient leurs textes à l’arbitrage de leur maître à penser qui, fidèle à sa moustache, à son whisky préféré et à ses consignes de haute volée, faisait encore du miel au scriptorium du ciel, entre enfer et paradis, sous le pseudonyme de Bruno Poissonnier.

Juin 2012 – Textes courts – Nelly Radigois 

 

2 Commentaires

  • Pezennec Denise

    Le soleil favorise ton imaginaire un peu plus encore. Si j’ai bien compris, la présence à l’atelier nous confère l’immortalité même si nos noms ne sont plus que pseudonymes, mais pour combien de temps? N’est-ce pas une immortalité subjective?Nos besoins en douceurs diverses et alcools subtils demeurent. Voilà qui est rassurant, Bravo Nelly.

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  • Pezennec Denise

    Je viens de rrrelire….Toujours aussi amusée par cette perspective réjouissante!!!cordialement

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