Préludes de Chopin

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05 / 07 / 2012
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Consigne : Un clavier d’ivoire, des doigts agiles, le parfum du tilleul par la fenêtre ouverte, un tissu qui glisse sur de la peau, un rire frais au loin, le bruissement du bief sous les saules, une courtepointe en patchwork, des sorbets de fruits frais, un après-midi de temps libre, libre, libre….

 Il y avait dans cette auberge et son ambiance vieille ferme un parfum doux d’allure sensuelle qui m’emportait comme un rire frais au loin…

Il y avait le tilleul à l’aïeul, vivant dans le jardin, par la fenêtre ouverte, exhalant son odeur…

Il y avait mon enfance dans tes rires, mille grelots fontaine courant échevelés vers toi sur le chemin…

 Champagne pour les bulles, la pétillance de ton être, étoiles de tes cieux au regard toujours bleu…

 Il y avait ce jour un je ne sais quoi dans l’air, comme un supplément d’âme qui dévoile les cœurs et fait la peau satin…

 Il y avait si longtemps, je crois…

 Il y avait, pourquoi, ce bonheur au matin, dans l’aube qui s’échappe et la rose qui boit à la perle rosée qui veloute ses doigts…

Il y avait ce jour là de la magie dans l’air…

 Il y avait Mozart, il y avait Chopin, clavier d’ivoire imaginaire, à la première touche de nos doigts qui se frôlent et lentement s’égrènent, de nos mains l’une à l’autre en prière…

 Il y avait au dessert, je crois, des sorbets de fruits frais, baiser framboise sur tes lèvres…

 Il y eut cette ronde fleurie au jardin de nos rêves, le vieux moulin qui tourne, nous berce de son eau, le bruissement du bief chuchotant sous les saules…

 Il y eut…

 Le temps bascule et l’horizon chavire…

 Il y a …ces caresses douceur , cette tendresse extrême, et ces baisers de miel, et ta langue de fraise…

 Il y a…

Je ne sais plus, plus de mots pour le dire…

Et je me sens si bien dedans tes bras !

 En mes bras, doigts agiles, cœur d’argile, le tissu glisse de ton bustier souverain, délivre ton corps sage, et mes mains, ivres de chaleur et d’amour, apposées sur ton cœur, naissent à la soie de ton grain, chantent et prennent leur source au sillon de ton sein…

 Il y eut un après midi de temps libre, libre, libre…

 Il y eut un soir, il y eut un matin…

Une courtepointe en patchwork sur des doigts de pieds, sous les rosiers…

24 mai 2011 – Textes courts – Louis Mancy

 

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