La Cagoule et le Marteau

(Pot au feu : « orphelin, calebasse, tumescence, luisance, cagoule, mains énervées, terrasse, vent du large, glaïeul, barbecue, parmélie, cynophile »).

 Il pense à tous ces orphelins qu’il a créés. Les enfants de ceux qu’il a fait passer de l’autre côté. Des inconnus attendus dans l’obscurité. Un bon coup sur la calebasse, et voilà leur tumescence éclatée sur la luisance des pavés. Ce n’est pas pour eux qu’il exhale un sanglot en préparant sa cagoule et son marteau, de ses mains énervées, sur sa terrasse offerte au vent du large, entre les glaïeuls et le barbecue. Ce n’est pas pour leur sang répandu, mais bien pour leur progéniture. Mais qu’y peut-il ?

Est-ce que la parmélie choisit de vivre au grand froid ? Est-ce que le cynophile peut se passer de ses bêtes, même si elles mordent ? Il n’a pas choisi ce lieu, cette nuit, ni cet amour des crânes enfoncés, mais c’est ainsi…

Dommage cependant pour les enfants, il en a beaucoup de peine.

21 février 2012 – Ludotextes – Jean marie Tremblay