Préludes de Chopin
Consigne n° 3 : Préludes de Chopin 45 mn
Un clavier d’ivoire, des doigts agiles, le parfum du tilleul par la fenêtre ouverte, un tissu qui glisse sur de la peau, un rire frais au loin, le bruissement du bief sous les saules, une courtepointe en patchwork, des sorbets de fruits frais, un après-midi de temps libre, libre, libre….
Une après-midi de temps libre, libre de te rejoindre enfin autrement que dans mes pensées que je ne puis m’empêcher, en cet instant, de laisser vagabonder…
Je suis en route et déjà je sens ton parfum m’enivrer, tes murmures me faire frissonner. Je sens ton souffle chaud et humide parcourir mon corps qui s’abandonne puis se tend, tes lèvres glisser lentement jusqu’aux miennes pour finir dans un baiser que rien ne semble apaiser.
J’ai hâte d’arriver…
La route défile et je t’imagine nu sous ta chemise de soie blanche, ta peau légèrement moite par la chaleur de l’été et moi, me désaltérant à ta source jamais tarie.
Puis, je laisserai le bout de ta langue cueillir mes boutons fleuris tendus vers le ciel tandis que se creuseront mes reins. Oh que j’aime sentir, sous ma cambrure, tes mains douces et empressées.
Une brûlure, semblable à une morsure, me déchire le bas du ventre et me ramène à la réalité.
Mon désir est ardent et sans mesure. Combien de temps encore, mon tendre amour, avant que nous nous retrouvions ?
Les secondes me paraissent des heures, mais déjà j’aperçois le tilleul sous lequel tu m’attends…
Mon cœur est près de toi, mon corps le rejoint…
24 mai 2011 – textes courts – Betty Lefebvre
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