Possibles ombreux

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23 / 07 / 2011
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Pour pénétrer dans les souvenirs fictifs du futur, il aurait fallu suivre l’haleine du vent puis l’artère de l’écriture.

Alors, entendant gronder la voix du fleuve, vous sentiriez le parfum des mortes années qui s’exhalerait dans les rues neuves de la vie tuée par le silence obscur. A l’horizon, la faux brandirait ses rires lointains alors que Léthé jetterait ses regards limpides sur les amoureux transis. La froideur des eaux sans reflets, la moiteur des champs au goût d’herbes acariâtres pourriraient le fruit mûr des coques rescapées de la mer nocturne. L’écheveau des écumes bouillonnantes ricocherait les frissons anciens sur la lame des voix mortes.

Jean-Michel « Virtuel » (12/10/2010) – Ludotextes –

 

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