Reflets
L’eau emprisonne le soleil.
La fluide geôle de l’onde
Garde captive la lumière.
Noyée l’heureuse prisonnière
Rit de plonger dans l’eau profonde
Et d’y croiser la tête blonde
De quelque saule sédentaire
Au pied bien ancré dans la berge.
Équipée folle imaginaire
De l’autre côté du miroir.
Indifférente la rivière
Toute à sa balade champêtre
S’irise sans les reconnaître
De ces images familières
Qu’elle dérobe et qu’elle héberge
Jusqu’à ce que vienne le soir.
Denise Pezennec – Poésie – 1er prix Poésie Bourgogne – Nivernais – Morvan