Attente récréative
Je l’attends, depuis longtemps,
Et depuis tout ce temps,
Je dépeins son visage :
Toujours les yeux tristes,
Toujours l’air grave,
Toujours la mine soucieuse.
Je continue à le dé-peindre,
Alors, Il hurle de colère,
Éructe sa rage
Et, exténué,
S’enfonce dans la mélancolie.
A portée de ma main,
Je reprends des couleurs
Et je peins :
Sa bouche s’ouvre
Son front s’étire
Ses yeux rient
Et il questionne :
Qu’est-ce que j’attends
Pour être heureux ?
15 mars 2012 – Poésie – Jean-Michel Kerne