Concours de Nouvelles Meymac-près-Bordeaux
Hello, cet article est particulièrement destiné aux acharné(e)s de la plume et aux passionné(e)s de vin. L’association Meymac-près-Bordeaux crée un concours de nouvelles consacré au personnage de Gaye-Bordas, que certains d’entre vous ont peut-être déjà croisé en me lisant. Gaye-Bordas est un personnage réel du 19ème siècle, dont l’existence est puissamment romanesque mais la biographie lacunaire.
Vous êtes invités à « imaginer » les éléments manquants de son officielle biographie. Cette année, il s’agira de raconter sa naissance. Il ne reste aucun document – acte de naissance ou de baptême – ni de reconnaissance paternelle, qui permet de la situer. Seule certitude, le nom de sa mère : Gaye. Marcel Parinaud, son biographe et président du jury vous livre dans les documents qui suivent le nécessaire grain à moudre.Mais vous pouvez aussi vous référer à ses livres concernant Gaye-Bordas lui-même ou la fantastique épopée des marchands de vin de Haute Corrèze. N’hésitez pas à le solliciter, Marcel Parinaud est accessible et très sympathique.
En suivant, règlement du concours inscription et documents :
PRIX MEYMAC-PRÈS-BORDEAUX DE LA NOUVELLE 2025
RÈGLEMENT
Article 1 : Organisation générale
L’association les Amis de Meymac-près-Bordeaux organise un concours de nouvelles littéraires sur le thème « la vie rêvée de Gaye-Bordas ».
Ce concours vise à combler par l’imagination les lacunes de la biographie de Jean Gaye-Bordas inventeur en 1865 du négoce des vins de Bordeaux en Belgique et nord de la France par des paysans Hauts-Corréziens.
Les participants doivent envoyer un texte en prose, original et inédit, respectant les contraintes de fond et de forme de la nouvelle.
Le règlement du concours et le bulletin d’inscription sont disponibles sur le site de l’association : https://www.meymacpresbordeaux.com
L’Association peut être contactée à l’adresse suivante : meymacpresbordeaux@gmail.com et parinaud.m.e@orange.fr
Aucun recours fondé sur les conditions de déroulement du concours, son organisation ou ses résultats ne sera admis. Le seul fait de poser sa candidature implique l’acceptation sans réserve de l’intégralité du présent règlement.
Article 2 : Critères de recevabilité des nouvelles
– Un texte PDF de 5 pages ou 8000 signes maximum
– Police Times New Roman, taille 12
La non-observation des règles de recevabilité entraîne automatiquement l’exclusion du concours. Votre nouvelle, accompagnée de votre bulletin d’inscription, devra être envoyée sous forme de fichier PDF aux deux adresses mail suivantes :
meymacpresbordeaux@gmail.com et parinaud.m.e@orange.fr
Article 3 : le jury
Marcel Parinaud qui en raison de son travail sur l’histoire de Meymac-près-Bordeaux présidera le jury composé de Bruno Poissonnier et Jean-Pierre Lacombe, écrivains, Daniel Borzeix, créateur des éditions Les Monédières puis de l’Esperluette, Marie-France Houdard créatrice de Maïade éditions, Lionel Rousset et Gilles Pégourier, libraires, Anne-Marie Aubessard première adjointe de la mairie de Meymac, Catherine Taillandier, critique littéraire à Radio Chardon.
Article 4 : Palmarès, conditions et engagement
Le jury sélectionne deux lauréats qui recevront un prix. Un des deux textes fera l’objet d’une publication au terme de la réalisation des différents chapitres de la vie rêvée de Gaye-Bordas dans un livre au titre éponyme.
À ce jour les chapitres envisagés sont :
– Conception et naissance en 1826
– Enfance dans la ferme familiale
– Départ de la ferme comme migrant du travail : scieur de long ? colporteur ? terrassier ? – Mariage à Bordeaux en 1860 et invention du négoce des vins
– Retour au pays en 1871
– Les années corréziennes (années 80 et 90)
– Mort en 1900
Le contexte historique sera fourni aux participants qui auront toute licence pour imaginer les lacunes de sa biographie.
Les lauréats consentent sans aucune réserve et sans se prévaloir d’aucun droit (notamment droits d’auteurs) à ce que leur nouvelle fasse l’objet d’une publication et d’une diffusion médiatique (réseaux sociaux, blogs, etc) Il ne sera envoyé aucune appréciation sur la qualité des nouvelles reçues.
Les lauréats consentent, sans aucune réserve, et sans se prévaloir de droits, à ce que leur nouvelle fasse l’objet d’une reproduction en vue d’une publication culturelle (recueil, magazine municipal) ou médiatique (blog).
Article 5 : Prix pour les lauréats :
– 1er prix : 12 bouteilles de grand vins de Bordeaux et de Corrèze
– 2ème prix : 6 bouteilles de grand vins de Bordeaux et de Corrèze
Article 6: Proclamation des résultats et remise des prix
Elles auront lieu au cours du salon des vins de Meymac-près-Bordeaux qui se tiendra à Meymac le samedi 9 août 2025.
Article 7 : Modalités de participation
Afin de préserver l’anonymat, chaque participant portera sur le bulletin d’inscription ci-joint ses nom, prénom, adresse, âge, téléphone, email, ainsi que le titre de sa nouvelle. Ce bulletin sera signé et joint au fichier PDF envoyé à meymacpresbordeaux@gmail.com et parinaud.m.e@orange.fr ou par la poste à Les Amis de Meymac-près-Bordeaux – Hôtel de ville – 19250 MEYMAC.
Aucune mention pouvant identifier l’auteur ne devra être portée sur le manuscrit.
Article 8 : Enregistrement des nouvelles
La période de réception des textes débute le 1er décembre 2024. Elle est close au plus tard le 30 juin 2025.
SUJET DE LA NOUVELLE 2025
Le sujet de la nouvelle de cette année est la conception et la naissance de Jean Gaye-Bordas en 1826, dans le village de Laval de la commune de Davignac en Corrèze.
Celui-ci étant un enfant naturel, il convient de lui trouver un père et d’imaginer ce que fut sa naissance et son acceptation dans la ferme où vivait sa mère.
Les auteurs acceptent les contraintes géographique des lieux et historique des personnes mais peuvent introduire tous autres personnages d’imagination dans leurs récits.
Contexte géographique et historique
Laval est un des hameaux de la commune de Davignac, situé à quatre km au nord du bourg. Il se compose de dix foyers, dix fermes. Si chacune a son “airage“ et son abri à cochon, huit possèdent une grange et seulement trois une étable, signe d’une exploitation plus conséquente. Les deux plus modestes habitations sont celles de Pierre Neige et de Jean Melon. Les trois plus importantes appartiennent à Barthélemy Bordas, Jacques Bourbouleix et Noël Estrade.
Pierre Bordas, Michel Massoubre, Martial Gasparoux, Jean-Baptiste Lissac et Jean-Baptiste Bordas se situent entre les deux.
En bas du village, sur la route de Beynette, le communal de Laval possède son moulin et son réservoir sur le ruisseau de Rouffiat qui, un peu plus loin, se jette dans la Soudeillette. Au centre du village le four communal.
Georges Jovin ( (1766-1834), concessionnaire des mines de charbon de Maussac, qui occupe le château de Davignac est le maire de la commune et Jean-Baptiste Aigueperse du village du Mons son principal adjoint chargé avec lui de la tenue des registres d’état civil.
Jean-Baptiste Bouharde (1762-1848) est le curé de la paroisse.
Pour son apparence physique, on ne dispose que d’une photo, celle d’une plaque sur sa tombe au cimetière de Meymac qui montre un homme plutôt dans la soixantaine, au front dégarni et aux cheveux blancs.
Hommage et reconnaissance
au créateur du genre de négoce
qui a contribué à enrichir le pays
Ce créateur est donc Jean Gaye-Bordas et le négoce, celui des vins de Bordeaux pratiqué en Belgique et dans les régions du Nord de la France.
Si l‘“invention“ du négoce vers 1865 s’explique par les circonstances sociologiques et économiques de l’époque et des régions concernées, elle doit beaucoup à la chance, ou au hasard, incarné par un homme, Jean Gaye-Bordas.
Son rôle incontesté dans cette activité, son caractère, sa manière de vivre et sa prodigalité ont marqué ses contemporains, paysans confrontés aux dures réalités de leur quotidien. Sa vie est passée dans les mémoires familiales plus ou moins reconstruite et interprétée, mais toujours avec une image positive.
Les archives de la Gironde possèdent quelques souches de la délivrance des passeports pour l’étranger. Parmi elles, se trouve celle du sieur Gay Bordas en date du 31 septembre 1871. Ce sieur Gay Bordas est âgé de 44 ans, demeure à Bordeaux et doit se rendre à Bruxelles. Grâce au signalement nous pouvons parfaire son portrait et l’imaginer tel qu’il était dans la quarantaine. Il mesure 1 m 63, ce qui, pour l’époque est une bonne taille ; il a les yeux bleus, les cheveux châtain clair et les sourcils châtain. En 1871, il porte une barbe qui est châtain clair également. Dans un visage plein au teint clair, le front est large, le nez gros, la bouche moyenne et le menton rond.
Famille et naissance
Le 13 février 1806 à Mestes (Corrèze), Pierre Bordas, cultivateur du village de Laval à Davignac et veuf de Marie Bordas, épouse en seconde noce, Jeanne Chassergue, elle même veuve de François Gaye, cultivateur à Mestes.
Jeanne BORDAS
- 6 Oct 1813, Davignac Laval
- 20 Nov 1843, Meymac Encaux
& Pierre ESTHER
François BORDAS
- vers 1726
- 21 Mar 1786, Davignac Laval & Catherine LISSAJOU
b.d.m. 27 Jan 1761, Davignac
Pierre BORDAS
- 13 Jun 1763, Davignac Laval d. 14 Feb 1833, Davignac Laval & Marie BORDAS
- 30 Mar 1752, Davignac Cisternes d. 29 Jul 1802, Davignac
- 4 Feb 1788, Davignac
Pierre BORDAS
- 13 Jun 1763, Davignac Laval d. 14 Feb 1833, Davignac Laval & Jeanne CHASSERGUE
- vers 1754
- 17 Sep 1831, Davignac
- 13 Feb 1806, Mestes
Léonard BORDAS
- 13 Jun 1790
- 4 Apr 1815, Davignac & Catherine (Marie) GAYE b. 16 May 1788, Mestes d. 15 Feb 1852, Mestes
- 12 May 1806, Mestes
Etienne BORDAS
- vers 1796
- 28 Nov 1826, Davignac Laval m.
- 17 May 1809, Combressol Germain d.m. 19 Jul 1832, Davignac
Pierre BORDAS
- 27 Feb 1811, Davignac Laval d. 19 Nov 1874
& Antoinette BOYER
- 16 Apr 1804, Port-Dieu
- 6 Oct 1868, Davignac Laval m. 29 Jun 1830, Davignac
Pierre CHASSERGUE b.d.& Catherine FROUSSE b.d.m.
Jeanne CHASSERGUE b. vers 1754
- 17 Sep 1831, Davignac
& François GAYE
b.d. 27 Jun 1802, Mestes m.
Jeanne CHASSERGUE b. vers 1754
- 17 Sep 1831, Davignac & Pierre BORDAS
Catherine (Marie) GAYE b. 16 May 1788, Mestes d. 15 Feb 1852, Mestes
& Léonard BORDAS b. 13 Jun 1790
- 4 Apr 1815, Davignac m. 12 May 1806, Mestes Catherine (Marie) GAYE b. 16 May 1788, Mestes d. 15 Feb 1852, Mestes & INCONNU
Jeanne BORDAS
- 6 Oct 1813, Davignac Laval d. 20 Nov 1843, Meymac Encaux & Pierre ESTHER
- 17 May 1809, Combressol Germain d.m. 19 Jul 1832, Davignac
Pierre BORDAS
- 27 Feb 1811, Davignac Laval d. 19 Nov 1874
& Antoinette BOYER
- 16 Apr 1804, Port-Dieu
- 6 Oct 1868, Davignac Laval m. 29 Jun 1830, Davignac
- 13 Jun 1763, Davignac Laval
- 14 Feb 1833, Davignac Laval m. 13 Feb 1806, Mestes
b.d.m. vers 1826 Jean GAYE-BORDAS
Catherine (Marie) GAYE
- 16 May 1788, Mestes
- 15 Feb 1852, Mestes
& Gaspard ESTHER
- 27 Jan 1784, Saint-Angel
- 6 Sep 1844, Saint Sulpice Les Bois Cisternes m. 20 Aug 1832, Davignac
- vers novembre 1826 d. 30 Dec 1900, Ussel & Marie CHASSAGNADE b. 3 Feb 1825, Albussac d. 15 Jan 1893, Caudéran 33 m. 22 Dec 1860, Cenon (33)
Les deux époux marient ce même jour leur enfant respectif issu de leur première union, Léonard Bordas et Catherine Gaye.
Les deux couples s’installent ensemble à Laval, dans la ferme Bordas.
Le jeune couple Bordas/Gaye donne naissance à un fils, Pierre, le 27 février 1811 et à une fille, Jeanne, le 6 octobre 1813.
Le 4 avril 1815, Léonard Bordas décède à 24 ans. Sa femme Catherine Gaye, son fils Pierre et sa fille Jeanne demeurent sous le toit de la ferme de Pierre Bordas et de sa femme Jeanne Chassergue qui est aussi la mère de Catherine.
Le 28 novembre 1826, Etienne Bordas, le beau-frère de Catherine, décède dans la maison de ses parents à Laval. Il était célibataire et avait 30 ans.
Ce même mois, Catherine, qui est veuve depuis onze ans, accouche d’un garçon. On ne sait ni la date ni le lieu précis de l’accouchement car la naissance n’est pas déclarée ni enregistrée à la mairie de Davignac. Pas plus dans les communes voisines ni à Mestes, son lieu d’origine, où elle aurait pu venir cacher sa grossesse.
Cette non-déclaration est loin d’être un cas unique à cette période et ne peut conduire à la conclusion d’une volonté de cacher la naissance. Méconnaissance, négligence et isolement liés à la situation familiale et la pauvreté peuvent suffire à expliquer cet “oubli“.
Manifestement l’enfant n’est pas non plus baptisé car l’acte ne figure pas sur les registres de baptêmes de Davignac.
On en sait cependant un peu plus grâce à l’acte de notoriété rendu nécessaire pour son futur mariage en absence d’extrait d’acte de naissance.
Il est dressé le 15 novembre 1860 par Joseph Treich-Laplène, juge de paix du canton de Meymac. Léonard Saugeras, 60 ans, cultivateur à Beynes, Martial Brette, 58 ans, cultivateur à Laval, Bernard Bordas, maire de la commune, 61 ans, du bourg, Guillaume Boyer, 52 ans, cultivateur au bourg, Antoine Vervialle, 50 ans, cultivateur de Rouffiat, Pierre Bordas, son demi-frère, 49 ans, cultivateur de Laval et Léonard Bordas, 42 ans cultivateur de Rouffiat, « déclarent qu’ils connaissent Bordas Gaye qui est fils naturel de Catherine Gaye et de père inconnu et qu’ils se rappellent l’époque de sa naissance qui a eu lieu au village de Laval dans le courant du mois de novembre 1826 ». Seul Vervialle indique comme date le courant de l’année 1827.
Quel père ?
Sa mère lui donne donc naissance onze ans après son veuvage de Léonard Bordas et six ans avant son remariage avec Gaspard Esther. Ce dernier ne peut être le père car il n’est pas à Davignac en 1826. Et si, malgré tout, ils avaient pu se rencontrer, il aurait certainement reconnu l’enfant au mariage.
Catherine était-elle volage, a-t-elle été violée ? Une liaison cachée avec un homme marié du village ou de la famille est aussi possible ; un colporteur ou un routier de passage ? L’identité du père de Gaye-Bordas n’est pratiquement jamais évoquée dans les récits le concernant rapportés par les familles de négociants. Un seul fait allusion au curé de Davignac, un Bordas lui aussi. Ce serait de plus l’origine de son nom. Rien n’accrédite la thèse d’une telle paternité qui semble même la moins vraisemblable parmi celles possibles, d’autant que le curé de l’époque se nomme Jean-Baptiste Bouharde et qu’il a plus de 60 ans.
A noter, une nouvelle piste dans une famille de négociant dont la tradition familiale indique que le père de Gaye Bordas serait un de leur ancêtre, Bordas, du village du Lac de Saint-Germain-Le Lièvre où Catherine Gaye aurait été employée.
Il n’y a pas de trace dans les registres de cette commune de la naissance d’un enfant naturel vers 1826, par contre, il y a bien alors au hameau du Lac un Antoine Bordas marié à une Léonarde Estrade.
Cette éventualité n’est pas à rejeter absolument et Catherine Gaye aurait pu faire retour à Laval pour y accoucher comme l’ont précisé les témoins de l’acte de notoriété.
D’autant que ce Bordas est issue d’une famille Bordas de Davignac, même si elle n’a pas de lien de parenté avec la belle-famille de Catherine.
De fait, on ne fait que peu de cas de sa naissance illégitime dans les familles de marchand de vins et jamais le terme de bâtard est utilisé à son sujet.
Il faut dire également que les naissances illégitimes et les abandons d’enfants à l’hospice de Meymac sont alors courants. A titre d’exemple, il y eut, sur les 111 naissances à Meymac pour cette même année 1826, une d’un enfant de père inconnu et quinze abandons; soit plus de 10% de naissances illégitimes.
BULLETIN D’INSCRIPTION
MERCI DE REMPLIR EN LETTRES CAPITALES
Madame/Mademoiselle/Monsieur : ………………………………………………… Prénom : ……………………………………
Date de naissance : ……………………………………
Adresse : …………………………………………………………………
Code Postal /Ville : ……………………………………
Pays : ……………………………………
Téléphone : ……………………………………
Courriel : ………………………………………………………………
TITRE DE LA
NOUVELLE : ………………………………………………………………………………
Je m’engage sur l’honneur à respecter intégralement le règlement du concours et en particulier à ne pas envoyer de nouvelle primée antérieurement ou éditée à compte d’éditeur. Je m’engage à ne me prévaloir d’aucun droit sur ma nouvelle, notamment droits d’auteurs.
Signature précédée de la date et de la mention « Lu et approuvé » :
Texte à envoyer par mail avant le 30 juin 2025.
Adresses mail auxquelles envoyer votre nouvelle :
meymacpresbordeaux@gmail.com
parinaud.m.e@orange.fr
ou adresse postale :
Les Amis de Meymac-près-Bordeaux – Hôtel de ville – 19250 MEYMAC