Épistolaire

Épistolaire

Derrière le grand miroir du salon, il trouva une lettre pâlie, et des plumes de paon…

Rédigez cette lettre.

08 octobre 1945

Mon cher ami,

Saurai-je assez bien vous dire tout ce que mon cœur ressent en repensant à votre belle visite de cette semaine et aux merveilleux moments que nous avons passés ensemble, avec tant de fougue et de passion, dans un merveilleux duo d’harmonie et de fièvre, porté à l’unisson ?

Dans vos bras, devant ce grand miroir qui fleurit le salon, je me revois encore, bercée par vos mots d’amour et la douce mélodie de votre chaude voix, dans un crescendo d’émotions et un déferlement de passion, et nous qui, emportés par le rythme effréné que vous impulsiez, tournions, tournions, tournions !

Jamais encore je n’avais ressenti rien de pareil ni de si beau !

Aussi me voyez-vous, cher ami, prendre ma plus belle plume pour vous convier à revenir, dès la semaine prochaine, répéter à nouveau les merveilleuses roucoulades dont vous m’avez si bellement gratifiée et qui m’ont fait monter si haut…

N’en doutez pas un seul instant, mon cher Luis, vous allez rencontrer le triomphe et la gloire avec « La Belle de Cadix » !

Votre très dévouée et inconditionnelle admiratrice,

Fernande

24 octobre 2017 – Textes courts – Louis Mancy