A présent, nous étions sûrs de nous en tirer
« A présent, nous étions sûrs de nous en tirer » ( incipit de : « pourquoi j’ai mangé mon père »)
Ce n’était pas la première fois que nous avions frisé la correctionnelle…
Non pas que les consignes proposées ce soir ne l’aient pas été judicieusement !
Peut-être alors la chaleur soudaine de ce joli mois de mai rivalisant avec le plein été ?
En fin de septième année, nous en avions vu passer des consignes, des dures et des coriaces, des vertes et des pas mûres !
Pas facile, peut-être alors de se renouveler…
Nous avions, ce soir là, passé beaucoup plus de temps que prévu sur la première. Rien de bien étonnant à cela, car, comme chacun sait, « la fête des voisins », parfois, ça s’éternise…
Nous allions commencer la seconde consigne, et nous étions tous d’accord pour trouver qu’elle commençait bien, incipit oblige, d’autant qu’elle semblait pleine d’espoir…
Après, quand on commence très fort, comment enchaîner la suite ?
Nous avions aussi passé du temps à penser organisation de notre prochaine virée chez Philippe et un appel bien opportun de Colette, outre-Manche, nous avait au moins occupés cinq minutes…
Maintenant, plus d’hésitation, il allait falloir se jeter à l’eau…
Car jusqu’alors, nous avions eu avec nous le soutien du Viognier et la Marsanne apportés par Philippe, mais les meilleures choses ont une fin, et, bien que nous n’étions pas vraiment sur la faim, les pizzas commandées se faisaient un brin attendre…
Didier, poussé par Bruno, persuadé que le livreur était arrivé, accourut au devant de lui, pour revenir bientôt dépité et confus : pas de pizzas !
A l’instant où l’inspiration allait arriver, c’était écrit, ou presque, une voix forte se fit entendre du portail de la cour…
Les pizzas étaient enfin là !
Pour la suite des consignes, à présent, nous étions surs de nous en tirer !
23 mai 2017 – Ludotextes – Louis Mancy