Le Percepteur et le Contribuable
Le Percepteur et le Contribuable
La raison du plus fort est celle du percepteur
nous l’allons montrer tout à l’heure
Un pauvre contribuable se lamentait devant sa feuille d’impôts
Un contrôleur survient, voulant avoir sa peau, avide de l’argent qu’il pourrait encaisser.
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J’aurai tes sous, tes louis et aussi tes écus, dit ce fonctionnaire, où je me fais cocu et tu seras châtié si tu cherches à tricher.
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Maître, dit le contribuable, que votre majesté ne se mette pas en colère : j’ai une femme qui me coûte fort cher ; mes enfants crient de faim, et aussi mes cousins,
et que par conséquent, de toutes les façons, il ne reste pour nous que l’arête du poisson.
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Nenni je ne te crois ! Sur le champ tu paieras ! L’an passé à l’envi déjà tu me trompas.
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Comment l’aurais-je fait n’étant pas imposable ! depuis dix ans déjà je vis en misérable !
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Assez de balivernes, tu roules en Mercedes !
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Je n’en ai point.
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Avec une, pourtant, tu te rends à la messe.
Cesse de pleurnicher, je vais te faire pleurer !
De frauder mes services tu vas perdre l’envie
À ton moindre retard ce sera la saisie !
Si à cause de toi j’ai souci et tracas
Tes hardes et tes meubles enrichiront l’État !
03 juin 2014 – Textes collectifs – Mémoires de Bourgogne
PS : C’est rien que des menteries !
signé : Émile Lecourieux
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