Ceux qui l’avaient croisé, disaient qu’il était grand…
Ceux qui l’avaient croisé, disaient qu’il était grand…
Enfin, ceux qui disaient ça, c’étaient ceux qui pouvaient encore parler… Parce que, malheureusement, la plupart de ceux qui l’avaient croisé étaient revenus complètement patraques.
Et bien, oui, forcément, quand on est un géant, grand comme une maison à deux étages, avec d’aussi grands bras, d’aussi grandes jambes et surtout d’aussi grands pieds, forcément, dés qu’on remue un petit peu, on écrabouille les gens qui sont venus vous rendre visite pour prendre le thé.
Vous n’imaginez pas le nombre de personnes, comme vous et moi, qu’il avait écrabouillées et transformées en crêpe, sans le faire exprès.
Alors souvent, la nuit, pendant que tout le village dormait à poings fermés, le géant pleurait et soupirait car il se rendait bien compte qu’il avait de moins en moins d’amis.
12 Février 2013 – Textes courts –Sylvie Antoniw
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