Je sais…
Je sais, qu’il est difficile d’exprimer sa pensée, d’ouvrir son cœur et de raconter ce qui nous tracasse ou nous réjouit.
Les personnes amies qui sont près de nous ont elles aussi leurs problèmes plus ou moins sérieux. C’est pourquoi nous devons rester modérés dans nos confidences
Je sais qu’il faut accepter ce qui nous arrive en faisant la part des choses ; et se dire qu’il y a toujours plus malheureux que nous. Soyons sages, et raisonnables.
19 juin 2012-Textes courts– Edith L.
Je sais que depuis sept années que je suis dans la maison, je n’ai jamais aussi mal mangé qu’hier, 18 juin 2012. Pour m’en faire une raison, je voudrais bien savoir les raisons qui font que les repas ne sont plus ce qu’ils étaient.
Faut-il en imputer la responsabilité au maître-queue, au fournisseur, à la diététicienne, au paysan qui a nourrit la poule, voire à la poule elle-même ?
Je sais que bien manger est un bonheur pour les anciens, alors tout espoir n’est peut-être pas perdu pour nous autres ?
19 juin 2012-Textes courts-René M.
Je sais que les filles sont belles.
Surtout au printemps, quand elles commencent à se débarrasser de tous ces bouts de coton, laine et autres dont elles se parent pour lutter contre les frimas de l’hiver.
Toutes celles qui possèdent quelques attributs les montrent à tout venant, avec, semble-t-il, beaucoup de satisfaction… L’âge n’a rien à voir avec ces sentiments et ne pouvant y répondre, il ne fait que les exaspérer !
Le sujet à inspiré nombre d’artistes anciens et contemporains, comme les peintres, les sculpteurs ainsi que les romanciers, preuve s’il en était besoin, de la justesse de cette affirmation.
Je suppose qu’à l’inverse les filles professent à quelque nuance près les mêmes sentiments au sujet des garçons. En Italie, j’ai été surpris du nombre important de statues masculines dans les musées.
19 juin 2012-Textes courts– Emile L.
Je sais, après l’avoir vu de ma fenêtre que la pelouse est verte en ce moment, et que les fleurs de pissenlit, hautes sur leur tige, se courbent au moindre coup de vent, comme des danseuses faisant un quadrille. Leur ballet est rythmé car elles dansent les unes après les autres sans arrêt, tantôt elles restent droites, faisant fi de la brise, tantôt, on ne sait pourquoi, elles se courbent jusqu’à la racine.
Sans doute un coup de vent plus fort et dont on n’a pas senti le souffle, et c’est ainsi sans arrêt. Leur musique est le vent, alors danse, petite fleur sauvage !
19 juin 2012-Textes courts-Jeanne G.
Je sais qu’actuellement je n’ai rien à dire, ni à personne, ni sur personne. Je me sens très seule dans une famille qui disparaît petit à petit et les jours sont bien longs.
Pas de sorties, seulement quelques animations à la résidence. Seul le téléphone me relie à la famille. Mon moment préféré est celui du coucher. On oublie tout et les heures passent ! Il y a toujours des lendemains malheureusement pour faire la liaison. N’ayant plus rien à dire, j’arrête là mes réflexions.
19 juin 2012-Textes courts– Christiane C.
Je saisque la terre est ronde et qu’elle tourne autour du soleil ; mais où va donc la terre ? Est-ce
qu’elle tournera rond longtemps encore ? Sauverons-nous notre planète de toutes agressions ?
Je sais que les saisons se succèdent et que l’hiver prépare le printemps mais pourquoi notre
printemps pourri de 2012 ?
Je sais que l’eau des ruisseaux s’écoule jusqu’à la mer et qu’aucune goutte d’eau de la rivière ne
revient en arrière ; c’est l’image de toute vie.
Je sais que la mer s’avance et recule , je l’ai vue ! mais je sais aussi qu’elle peut se mettre en colère
et devenir dévastatrice, engendrant des catastrophes et trop de souffrances.
Je sais que les volcans nous donnent des spectacles étonnants mais leur force nous écrase.
Je sais que c’est long de faire un homme et très rapide de le détruire.
Je sais que la vie sur terre est passagère mais je ne sais rien de sa fin
Je sais que mon corps est vulnérable et que les années continuent de l’user.
Je sais que je peux compter sur la fidélité de mes amis et l’affecton de mes enfants même si j’en
suis éloignée géographiquement.
Je sais que « je ne sais pas tout »; c’est ce que j’ai répondu à Charles, un petit élève de sept ans
à peine qui m’a dit un jour : » c’est dur ce que tu nous apprends, maîtresse, comment tu sais tout
ça ? »Et moi de lui répondre : « j’ai appris beaucoup de choses, peut-être, mais j’en apprends encore
tous les jours grâce à toi car tu m’apprends mon métier ; on n’apprend pas que dans les livres » !
Je sais encore aujourd’hui ce que Charles, devenu un homme, m’a fait comme leçon : accumuler
des connaissances qu’on oublie en partie, glorifier le savoir ne rend pas l’homme plus heureux, ni
meilleur, ni plus attentif aux autres .
19 juin 2012- Textes courts- Marie-Thérèse G.
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