Thuriféraire (Colette)
Ta bouche quant tu ris, cette herbe que tu mords,
Humble et doux, attendri,et cependant si fort…
Un plissement des yeux, la fossette creusée,
Rien ne traduisait mieux ton regard de bonté.
Ignorant la bassesse et la perversité,
Foi en l’autre et respect, tu as toujours osé.
Ensemble, sans douter, nous avons partagé
Ravissements et joies,nos soucis, nos espoirs.
Aujourd’hui de nos vies, nous atteignons le soir ;
Il ne nous reste plus qu’à tirer le bilan,
Ressasser le meilleur, oublier les remords
Et oser de la vie se réjouir encore.
31 janvier 2012 – Ludotextes – Colette Bellanger