SYLVIE et les EXTRATERRESTRES épisode n°7, presque une saison

Une Marie-Claude dans un tel état de fébrilité, on n’avait jamais vu ça, et nous avions compris qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire. La surprise était de taille en effet. Surgissant de la nuit, une haute silhouette était apparue en pleine lumière dans l’encadrement de la porte, et tout le monde l’avait reconnue, même ceux qui n’avaient pas l’habitude de regarder les séries à la télévision. La créature qui se présentait devant nous était vêtue d’une sorte de combinaison souple de couleur verte et fermée par un col cheminée plus foncé. Elle moulait des épaules larges, un torse cambré et de puissantes cuisses. Les mains sur les hanches, les jambes écartées, les pieds engoncés dans de grandes bottes noires, toute son attitude procurait d’emblée une fort sentiment de domination . Le port de tête altier accentuait l’impression de sûreté de soi, les traits étaient sévères, soulignés par les fameux sourcils droits et les cheveux noirs très brillants coiffés avec la célèbre coupe en bol. L’ocre de la peau et le pointu des oreilles complétaient ce tableau impressionnant. Une odeur indéfinissable et envoûtante emplissait la pièce. L’individu portait à la ceinture un étui brillant qui semblait contenir une arme. Ses yeux sombres nous dévisageaient tour à tour sans aménité. Nous en avions le souffle coupé et les jambes de laine. Il était là, en personne, devant nous, c’était monsieur SPOK.

 Que voulait-il? Allait-il dégainer son pistolet dés-intégrateur et nous anéantir?

Derrière lui une forme se faufila puis se planta devant nous en lançant à tue-tête un grand coucou . C’était Sylvie ! Elle était rayonnante, métamorphosée, passant de l’un à l’autre, nous embrassant affectueusement, nous disant à chacun un petit mot, s’excusant auprès de Marie-Claude de lui avoir provoqué une telle frayeur. Les effusions terminées, et le moment de surprise passé, tout ébaudis, nous avions le regard braqué sur notre étrange visiteur. La petite communauté se ressaisissait. Après tout ce n’était peut-être qu’un comédien soigneusement grimé, amené par Sylvie pour nous divertir afin de se faire pardonner une absence inexcusable. Si c’était le cas, elle avait bien réussi son coup, décidément elle n’avait pas fini de nous étonner avec ses extraterrestres. En tout cas, elle n’avait négligé aucun détail et nous nous apprêtions à venir taper sur l’épaule du nouveau venu pour lui manifester notre sympathie et admirer son déguisement.

–   Je vous en prie laissez-le, ne le touchez surtout pas !

Sylvie avait presque hurlé, interrompant brusquement notre geste empathique. Après quelques secondes de silence pendant lesquelles tout le monde resta pétrifié, c’est d’un ton solennel qu’elle rajouta: Monsieur SPOK veut vous dire quelque chose. Allez-y mon capitaine! Nous vous écoutons.

Xhmsxk bONJour mes pkfok. A qp w>£+prth. Zrtfga% enchanté s$wbd. Azrfy autorise hjk*< drgab d’écriture. Merci.

29 décembre 2011 – Nouvelles – Didier Laurens